Les monstres ne sont pas des créatures méchantes en soi, juste différentes. Une étrangeté effrayante, parfois, et désirable d’autres fois (ou les deux ?) Il y avait cinquante-six élèves de sixième (c’était à Sainte-Hermine en octobre) : ils ont inventé autant de monstres et autant de rencontres. Et à la fin, on fuit en courant. Ou on …
Archives de l’étiquette : les élèves
La joie et les moutons
« Et ces moutons ! ils ont des cornes !— C’est parce que ce sont des chèvres.— Et ces coqs, ils s’appellent comment ?— Des poules. » Ils traînaient les pieds pour traverser le quartier, une heure plus tôt, dans le froid. Mais maintenant qu’il s’agit de courir après les poules, ils sont bien contents d’être dehors. Moi aussi. J’aime bien caresser les …
Une amphionie sans le savoir
« À quoi ça sert, ce qu’on fait avec vous ? demande un petit malin.— Est-ce que ça t’a plu d’écrire ton histoire ? je demande à mon tour.— Ben oui !— Et les histoires des autres, que je viens de lire, tu as aimé ?— Oui.— Voilà, ça sert à ça. » On se fait plaisir en écrivant, en lisant et en écoutant. C’est tout, …
On a voyagé dans le temps (alors on a fait des selfies)
Clovis débarque dans cette bonne ville de Saint-Denis pour visiter la basilique et la tour Pleyel. Tout à coup, une soucoupe volante se pose devant lui. Tellement il est choqué, il tombe dans les pommes. Il se réveille quelques siècles plus tard : la soucoupe a été reconvertie en amphithéâtre. Quel genre de spectacle y donne-t-on ? …
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Les présences, disent-ils
Elle dit que, pour eux, la notion de perdre du temps ou de gagner du temps n’a aucun sens. Ce n’est pas parce qu’ils font quelque chose maintenant que cette chose sera faite au détriment d’une autre, à sa place. L’autre chose n’est pas rendue impossible pour autant, elle ne s’annule pas, ne disparaît pas. Elle aura lieu plus tard, …
Je serai tout nu
Presque personne n’a lu Les présents. Quatre personnes, seulement. Le premier, c’est J.-E., parce que tout ce que je fais (et tout ce que je suis) le concerne : on s’aime, on partage tout, c’est comme ça. La deuxième, c’est J., parce que le personnage des Présents a une sorte d’air de famille avec moi-même, et …
Le pays joyeux des monstres gentils
J’avoue : pour parler des enfants, j’ai tendance à dire quelquefois : « les monstres » ou « les petits monstres ». Ça ne veut pas dire que je ne les aime pas. Le fait qu’ils soient des monstres ne m’empêche pas de les trouver mignons. Car il existe des monstres gentils, le savez-vous ?
Ils ne savent même pas que ça existe
À la terrasse de ce café rue Dupetit-Thouars, quasi en face de mon école (et ça ne me rajeunit pas), on a parlé de Saint-Denis. Je rencontrais M. et J.-E. : le duo avec qui je vais travailler là-bas. Non. Ça ne va pas. Je ne peux pas écrire « je rencontrais J.-E. », parce qu’on n’y comprendra …
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« Surprenant de maturité pour certains, surprenant d’inventivité pour d’autres »
Les « écrivains en herbe » de l’Île-d’Elle sont dans la Gazette marandaise de juin – et, du même coup, j’y suis moi aussi, qui dépasse derrière eux sur la photo (parce qu’on met toujours les grands derrière, sur les photos de classe). On voit aussi Grégory, l’instituteur, et Élodie et Stéphanie, les profs du collège.
« Vous connaissez Beugné-l’Abbé ? moi oui »
François Bon a reçu le recueil des textes écrits par les jeunes gens de Saint-Michel-en-l’Herm : les élèves de la maison familiale rurale et ceux du collège où il était, lui, en sixième – ce n’était pas exactement le même collège en ce temps-là, mais quand même. Il y a les souvenirs d’enfance, et les lieux …
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