On l’assume ; mieux : on le revendique

Je ne peux pas dire de quoi il s’agit, car c’est une surprise, mais ça se fabrique dans un atelier à côté des Buttes-Chaumont. C’est pour ça qu’on pique-nique là, Guillaume et moi : on doit passer à l’atelier récupérer ces trucs pour les offrir aux souscripteurs de nos Histoires pédées. Le soleil brille sur nous. …

Ce n’était plus de la licence poétique, mais de la myopie

Avant de porter des lunettes, je ne voyais pas flou. Je voyais, c’est tout. Je veux dire : bien sûr que je voyais flou, mais je ne le savais pas. J’avais réussi à abuser les rares médecins scolaires qu’on avait placés sur ma route. Quand ils me demandaient de lire les lettres sur le panneau, je …

Il est question de plaisir, rien d’autre

Au début, l’idée n’était pas de s’embarquer dans un vrai projet d’édition. C’était juste un défi d’écriture. Et puis, surtout, l’envie de faire quelque chose avec Guillaume. Une histoire d’amitié, rien de plus. Et puis Alban est arrivé : un ami de Guillaume. L’amitié, encore. Ensuite, on a embarqué Laurent : on n’était pas vraiment amis, on …

C’est à nouveau Martin

Il s’appelle Martin, comme celui du Héros et les autres, car, pour moi, c’est le même Martin. Qui n’a certes pas la même vie – mais dans sa tête, c’est tout pareil. C’est pourquoi je lui ai donné, naturellement, le même prénom. C’est à nouveau Martin, donc, dans ce texte paru dans le numéro 13 …

Ne choisis pas ton camp, camarade

J’ai connu Guillaume sur Twitter, puis on a pris des cafés, des bières, et publié ces livres ensemble. La nouvelle que j’ai écrite, moi, est née d’abord dans des messages échangés avec lui, à distance. Elle se passe dans un endroit que je n’ai pas visité en vrai, mais exploré sur le site de l’IGN. …

Ça devient concret

Déjà, quand Guillaume me disait à propos de mon manuscrit : « On y est presque », je pensais : « Oh, ça devient concret. » Et puis, on a vu la première mise en page du livre par Roxane. Je l’ai parcourue en me disant : « Ça devient vraiment concret », parce que je pouvais me rendre compte de la densité des …

Châtellerault, roman

À Châtellerault, il y a Guillaume et moi (pour le weekend). À Châtellerault, Guillaume écrit une ode, parce qu’il est poète. À Châtellerault, il y a l’ancienne église Saint-Romain (dont les pierres sont vraiment, vraiment usées). À Châtellerault, j’ai gribouillé ça. Saint-Romain D’abord, le silence. Les pierres déformées, des éponges. Gorgées des voix de ceux, …

Remonter le temps (et la rue des Amandiers)

Je lis Hic. Je lis au lit, comme je le fais les matins où je m’éveille seul. Quand je ne suis pas seul, c’est-à-dire en temps normal, c’est le soir que je lis au lit, avec J.-E., parce qu’on voit plus clair dans la chambre que dans le salon. À moins que ce ne soit …

Une amphionie sans le savoir

« À quoi ça sert, ce qu’on fait avec vous ? demande un petit malin.— Est-ce que ça t’a plu d’écrire ton histoire ? je demande à mon tour.— Ben oui !— Et les histoires des autres, que je viens de lire, tu as aimé ?— Oui.— Voilà, ça sert à ça. » On se fait plaisir en écrivant, en lisant et en écoutant. C’est tout, …

C’est excitant

Il y avait cette histoire de poulpe écrite par Guillaume. C’était excitant et marrant. On cogitait tous les deux sur cette question : écrire quelque chose d’érotique dans un ton qui ne déparerait pas avec le genre de littérature que nous aimons lire et écrire. Quelque chose de franchement explicite et, à la fois, de joyeux. …