Ils ont été avalés par une poignée d’élèves

« Les écrivains ont toujours une écharpe et une tasse de café. » Il me dit ça, le môme, dans la cour de récré. Et le pire, c’est qu’il a raison : sorti de la salle des profs sans avoir fini mon café, je porte la tasse à la main. Et l’écharpe ! Rouge, en plus. Mais d’où sort-il …

On rêve de la coquecigrue, de la licorne

Quand on parle de lui, les yeux brillent, le sourire hésite : on se demande s’il faut faire semblant d’y croire (passer pour un naïf) ou l’évoquer avec détachement (au risque de l’ironie) : « J’aime me bercer d’histoires, mais je ne suis pas dupe. » Le goût du mythe. On parle de lui comme on parle du yéti …

Je m’envole aussi

On aurait dû se retrouver au Marché de la poésie. Mais – vous savez quoi. Quelle tristesse. Avec Publie.net, il y a cette tradition des lectures au jardin : des auteurs et autrices de la maison se retrouvent au Luxembourg, l’après-midi, pour lire leurs textes ou ceux des autres. Pour le public (dont je faisais …

Il nous reste le jardin de Reuilly

On descend l’avenue Gambetta à visage découvert. Il est trois heures du matin, on a pas mal picolé, l’avenue est déserte. On ne craint pas de projeter nos fluides et notre haleine sur des inconnus : il n’y a personne. Il ne fait même pas froid, on avale de grandes bouffées d’air. C’est un moment …

Je suis retombé sur l’homme invisible

Le prof avait eu une bonne idée : il nous avait fait travailler sur « l’empreinte du corps ». Chacun avait donc fait un truc sur le thème ; puis, il a envoyé nos réalisations à ce concours, parce qu’il n’avait pas choisi par hasard ce thème pour la classe : c’était précisément celui du concours. Et moi, j’ai gagné …

Les mondes parallèles

L’idée qu’on a eue avec J.-E. : se promener en bord de Marne. Et puis, en sortant de la gare à Saint-Maur-des-Fossés, on voit des affiches pour le salon du livre : Saint-Maur en poche. On se dit : « Pourquoi pas ? », et on va voir, histoire de. Arrivant sur la place des Marronniers : des tentes. Ça a un …