Luçon, c’est fini

N’est-ce pas étrange, qu’il fasse vingt degrés et un grand soleil, une semaine avant la Toussaint ? Quand j’étais à Luçon au printemps, déjà, on me disait que j’avais joui de conditions météorologiques exceptionnelles : il avait fait beau tout le temps. Cette fois, c’est l’automne et, ce matin, à la terrasse du café du …

Le train, il y en a que ça berce

Comme il habite près de la gare Montparnasse, L. m’a proposé de déjeuner chez lui avant d’attraper le Luçon-Express. L’idée était bonne, mais, dans ma tête, est apparue l’image lamentable de moi-même soulevant ma valise avec peine jusqu’au sixième étage où vit L. et, à cause de cette image, j’ai préféré renoncer. Parce qu’elle pèse …

Ça passera très vite

Ces derniers jours ressemblent étrangement à une tournée d’adieux. À l’approche de mon départ pour Luçon, on dirait que les gens qui m’aiment s’inquiètent. S’inquiètent-ils – au choix : de ne plus me voir pendant trois semaines ? ou bien de me savoir là-bas pendant trois semaines ? Je dis à certains amis : « voyons-nous avant mon départ en …

Ce qui reste du voyage

De ce voyage en Italie, je n’ai pas rapporté de spécialités locales. Seulement un demi-paquet de biscuits au chocolat et aux flocons d’avoine, issus de l’agriculture biologique, et une grappe de raisin : c’est ce qui est resté du pique-nique que nous avons fait hier soir dans le train, gardant un œil sur les montagnes et …

Dans le monde où l’on vit

Avec J.-E., on voulait partir, se tenir « loin » de tout ça. On s’est pris au mot et, au prix d’un calembour idiot, on a choisi d’aller au bord du Loing. Revoir Moret-sur-Loing. Partir loin, pour garder le monde à distance. S’en échapper. C’était notre intention, oui. Comme si « le monde » c’était forcément la ville où …

Tequila (et ses croquettes)

Elle me dit que le bus arrive à moins cinq. Le chien aboie. Elle lui dit que ce n’est pas la peine d’aboyer, parce que je suis sympa. Il aboie quand même. Elle me dit : il voudrait que tu le caresses. En vrai, elle parle anglais, donc elle ne me tutoie pas, mais je …

Je me souviens de Pompéi

J’avais envie de voir Lands End. C’est un endroit fou. Son nom veut dire : la fin de la terre. Littéralement : le Finistère. C’est à la pointe nord-ouest de la ville, où les falaises tombent directement dans l’océan : un paysage farouche comme on ne croirait pas en voir dans une métropole, si proche de la densité, …

De la chance

Je me suis levé à cinq heures et, déjà, le ciel pâlissait : c’est parce que c’est l’été. Le plus souvent, on n’a pas l’occasion de le savoir, que le soleil se lève si tôt. Dans la rue de la Roquette, des gens finissent tranquillement leur nuit (l’un dit, en sortant d’un bar : « j’ai …

Voilà, c’était beau

Dans le train, de retour pour Paris, je regarde les photos que j’ai prises ce matin à l’école de Rosnay. Les enfants ont exposé et lu leurs textes, c’était une belle fête. Ce qu’on ne voit pas sur les images, ce sont les cookies que l’un d’entre eux a faits exprès pour moi, et que …

Prendre le bus (je me souviens de Noirmoutier et de Fontenay-sous-Bois)

J’ai acheté quelque chose d’absurde au vide-grenier. Comme si ma valise n’était pas déjà assez lourde, à cause des bouquins. Mais, j’aime les panneaux, les plaques de rue, quand les lettrages sont beaux. Et là, franchement, c’est beau.