Ça ne fait pas avancer le schmilblick

On ne va pas se mentir : la rue où j’habite, au mois d’août, c’est une majorité de magasins fermés et d’habitants partis en vacances. Mais elle est considérée comme une rue commerçante, alors, depuis hier, il faut porter un masque dehors. Même quand on sort de chez soi pour aller au bout de cette …

Cette sensation de ne pas faire partie de l’histoire

On est très nombreux, on marche au milieu d’une avenue large, sur la chaussée même. C’est une manifestation. C’est même plus que ça : « Non, sire, c’est une révolution. » La configuration de cette rue est si singulière (une tranchée bordée de trottoirs surélevés) que je suis certain de me trouver sur l’avenue de Saint-Mandé. On progresse …

Cette évolution était prévisible

Je visite un lieu. Il s’agit bien d’une visite, pas d’une promenade, car je suis venu avec l’intention précise de découvrir et de comprendre. Je veux savoir comment était cet endroit avant d’être aménagé en ville. Je suis accompagné par une femme, qui ne connait cette ville que par les descriptions que j’en ai faites, …

C’est moins que π

Au bois de Vincennes, des gens qui se connaissent peu, mais que je connais bien, se sont rencontrés par hasard. Moi, je ne les ai pas vus depuis deux mois : je n’habite pas leur quartier. Il y a beaucoup plus d’un kilomètre entre nous. J’habite le quartier le plus dense de Paris : 40 000 habitants au …

Je suis pittoresque

Elle m’a pris en photo. Carrément. Parce que la cour où j’habite est jolie et qu’elle photographiait la cour, et que, moi, j’étais au milieu de cette cour, sortant de mon escalier. J’étais juste en face d’elle et elle m’a pris en photo, oui. Déjà qu’ils ne disent jamais bonjour, les touristes de ma cour …

Naissance d’un jardin

Rentrant à Paris après quatre semaines d’absence, j’ai été voir tout ce qui avait changé. Les modifications qui s’étaient opérées dans le cœur de la ville — parce que le cœur de la ville change plus vite, heureusement, que ma forme de mortel (à moins que ce ne soit l’inverse ?). Le jardin de la rue …

Les visiteurs ne vous saluent pas

Pourquoi ils ne disent pas bonjour, les touristes ? Je ne les déteste pas, pourtant, je vous assure. En tout cas, pas avant de leur avoir parlé. Et j’admets, aussi, qu’ils n’ont pas le monopole de la grossièreté : il y en a quelques autres, des mal embouchés, dans ma cour — des voisins dont je n’ai …

Ailleurs et Longtemps

Ça commence comme une journée pour rien, morne, je ne sais pas pourquoi ça me tombe dessus comme ça, parfois. Je me sens comme une limace (je me comprends). Pas plus de raison aujourd’hui, plutôt qu’un autre jour, d’être triste ou gai. C’est dimanche, le temps est bon, hier samedi on a vu des amis, …