Le mystère de l’escamotage

Il est comme Jérôme (et c’est Jérôme qui me l’a envoyé, car les amis de mes amis, etc.) : plutôt que de se faire discret, d’effacer toute trace de son passage, il les accumule, il les met en scène. Sur mon bureau, un « presque carré de cadeaux presque involontaires » : les choses qu’il me laisse en témoignage. …

Il faut dire qu’il est costaud

Je lui propose une terrasse de café dans le Marais. Il répond : « Ouais. » Enthousiasme modéré. Alors, va pour Montmartre : je prends le métro jusqu’à Château-Rouge — non, jusqu’à Marcadet, car je rate ma station — et je croise la rue Ramey, alors, forcément, je pense aux « années Montmartre » de Rue des Batailles, car je suis …

Je traque les fantômes

La rue de Steinkerque, c’est cette rue épouvantable entre le métro Anvers et le Sacré-Cœur garnie de boutiques de souvenirs, qu’aucun Parisien n’aurait l’idée d’emprunter. Avant, c’était différent : des gens y habitaient, y travaillaient, y jouaient, y faisaient leurs courses, s’y baladaient sans faire de photo. La preuve — paradoxale — c’est cette photo : car …

Un roman de plus sur la terre

J’attendais plus de ce livre. À tout moment, j’espérais que ça décolle ou que ça bifurque, je croyais que l’écriture fluide, agréable, m’emmènerait dans une direction insoupçonnée, qu’elle ne se suffirait pas en soi. Je suis déçu, car je n’étais pas le lecteur naïf : j’étais comme aux prises avec un outil de travail. Je comparais …

Appelons ce chapitre : « les années Montmartre »

Jules habitait au 1, rue des Batailles ; son immeuble a été démoli quelques années plus tard, en même temps qu’il a disparu lui-même sans laisser d’adresse. C’est en 1862 qu’il quitte la rue des Batailles, en épousant Elmina qui habite Montmartre (au 8, rue Durantin). Jules et Elmina ont un fils, qu’ils appellent Maurice : il …