N’est-ce pas étrange, qu’il fasse vingt degrés et un grand soleil, une semaine avant la Toussaint ? Quand j’étais à Luçon au printemps, déjà, on me disait que j’avais joui de conditions météorologiques exceptionnelles : il avait fait beau tout le temps. Cette fois, c’est l’automne et, ce matin, à la terrasse du café du Commerce, j’ai regretté une dernière fois d’avoir laissé mes lunettes de soleil à Paris. Je dis « une dernière fois », parce que ce n’est pas la première (j’ai été ébloui, à plusieurs reprises, par les lumières d’ici), et parce qu’il n’y en aura plus d’autre ensuite : c’est ce matin que je boucle ma valise.

Content de rentrer chez moi, parce que content du temps que j’ai passé en Vendée. Les trois semaines sont passées et elles étaient belles : il est temps de revenir à Paris. Parce que j’aime Paris, parce que Paris c’est chez moi. Parce que c’est aussi simple que ça.

Le train quitte Luçon, passe la petite gare de Champ-Saint-Père (les belles lettres : l’enseigne de cette gare désaffectée). Je changerai dans quelques instants à la Roche-sur-Yon et, ce soir, ce sera le bus 91 à Montparnasse, les Parisiens qui se massent et se bousculent, la rue de la Roquette bondée, ma courette pavée (les roulettes de la valise, pardon par avance à mes voisins). Chez moi. Mon lit.