Je m’apprêtais à écrire et je m’aperçois qu’il n’y a plus qu’une page dans ce carnet. Alors, je vais en commencer un autre. Déjà un carnet plein ! Si je continue à ce rythme, je vais vite en avoir pas mal, des petits carnets. Ça me fera de la lecture pour mes vieux jours, ha ha ! Allez, zou. J’arrête celui-ci. Et j’écris la date de fin sur la première page.
Et voilà : je commence mon deuxième carnet. Celui-ci, je l’ai eu avant l’autre (le premier). J’ai donc écrit d’abord dans le plus récent. Celui-ci est un cadeau de F* d’il y a longtemps, quand j’étais petit… Pour un Noël peut-être (oui, ça ne peut être que ça). Dedans, il y avait une enveloppe sur laquelle était écrit « Pour nous écrire de belles histoires… » Tu parles ! Le carnet est resté vierge pendant des années ! À l’origine, il y a dû avoir un petit billet dans cette enveloppe… Toujours est-il que la première page était déjà remplie, parce que j’avais entrepris de redessiner ici, en 2000, une BD faite l’année précédente dans un cahier. Je n’ai jamais été plus loin que la première page. Il y a cinq minutes, je l’ai retirée (hop, un petit coup de cutter !) pour que le carnet redevienne vierge.
Il n’y a pas de lignes dans ce carnet. J’ai tracé des lignes sur un papier que je glisse derrière ma page, et je les suis par transparence pour écrire droit. À la papeterie de l’Univers du livre, j’ai cherché un carnet ligné, mais j’ai pas trouvé. Soit ce sont des carnets genre « journal intime de fille gnangnan » avec des fleurs ; soit des carnets rigolos avec des dessins ; soit (et ça se rapproche alors de lui dans lequel je suis en train d’écrire) des carnets avec une belle couverture, et ça coûte alors les yeux de la tête.
Parce que j’ai été à Saint-Germain aujourd’hui, oui. Je me suis acheté La vie mode d’emploi, le « romans » de Georges Perec (encore lui). Ça a l’air diabolique, encore, comme bouquin. Mais j’en parlerai quand je l’aurai lu. J’ai commandé Cercle vicieux, une BD de Lécroart en palindrome. J’ai hâte de voir ça… (Je voulais commander, une fois de plus, J’existe, je me suis rencontré, mais je crois que c’est foutu, il est toujours indisponible. Pour toujours ?)
En ce moment, je lis Les Ritals de Cavanna, piqué sur l’étagère de l’entrée et, en parallèle, les nouvelles des Fourmis de Vian, qui vient de la même étagère. Juline m’a emprunté 1984, je ne sais pas si elle va le lire jusqu’au bout, mais ce serait bien, parce que vraiment c’est un chef d’œuvre.
J’avais dit ici ce que je pensais du roman de R*. Eh bien, je lui en ai parlé et je suis content de savoir qu’il est en train d’écrire une suite. Je ne sais pas quand il aura fini. Il ne le sait pas lui-même. Il écrit à son rythme, quand il en a le temps. (Au fait : il s’agit bien d’un roman, pas d’une autobiographie ! Ouf ! Seuls le cadre et quelques personnages sont authentiques).
Samedi soir, on a donc été chez R* et M*. Il y avait également G* et son petit N*. J’adore voir les tout petits bébés mignons. Je comprends qu’on puisse devenir gâteux et gnangnan. Mais c’est chiant, aussi. Ça pleure tout le temps. À la fin (mais très rapidement), nous avons vu T*, le mari de G*. Enfin, son futur. Ils vont se marier en mai 2005 (le 21, il me semble). C’est prévu très en avance ! et on est invités.
R* a mis en ligne son nouveau site. À cette occasion, on s’est échangés quelques mails pendant le weekend. Je lui ai envoyé un Torink dessiné à la palette graphique, qui voit le Piaf sortir de son écran, alors il m’a dessiné Torink entouré de ses personnages à lui. Son dessin est super.
À propos de mail : j’ai écrit à Mme L*, ma prof de français, pour lui dire mes notes du bac. Et à la prof de SVT, pareil, mais ça ne marche pas. L’adresse doit être mauvaise.
Puis, j’ai écrit à M. H*. Une vraie lettre, avec un timbre. Je ne sais pas si j’ai déjà parlé de lui ici. C’était mon prof de musique au collège, un type incroyable. Un vrai artiste déjanté. Un peu bizarre (très). Plein d’idées tout le temps. Je l’aimais bien, et lui aussi m’aimait bien. L’an dernier, je l’ai vu au collège, deux fois : on était venus avec Benoît, lors du Téléthon, puis à la fin de l’année juste pour faire un petit bonjour. Mais cette année, rien. Je ne l’ai donc pas vu depuis un an, alors je lui écris pour lui montrer que je ne l’oublie pas. Je pense que ça lui fera plaisir. À part lui, j’ai gardé contact avec Mme J*, ma prof d’histoire-géo. On se maile de temps en temps.
Hier, c’était le 14-Juillet. À 11 heures à la mairie, il y avait une ch’tite cérémonie pour les nouveaux bacheliers. Juline a reçu son chèque-cadeau de quarante-six euros. C’est bien, de faire ça. Peut-être la seule bonne chose que fait le maire, ha ha.
Tout à l’heure à Saint-Germain, un jeune m’a arrêté dans la rue. Il vendait des cartes postales pour aider des gamins à partir en vacances. Je n’aime pas ça. Je n’ai rien donné, parce que je n’ai pas assez d’argent pour ça. D’un autre côté, je me dis que je suis radin. Le plus souvent, quand je vois des gens comme ça, je les évite, pour ne pas culpabiliser ensuite. C’est vrai, quoi ! Ce n’est pas à moi de donner. Nous aussi, on a du mal à partir en vacances. C’est aux riches de donner.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no2 (Angoisse du doute, malaise de la certitude, 15 juillet 2004 – 17 janvier 2005), j’ai seize ans.