Encore un rêve de B*. Je suis au lycée. Plusieurs fois, je le vois et je l’évite. Plus tard, je suis dans une salle de cours (où aucun cours n’a lieu) : il y a d’autres gens, notamment S* (je ne me rappelle pas les autres). B* vient vers moi pour me parler. Je suis surpris, et ravi. Il me dit, en substance, qu’il faut que je comprenne ceci : son cœur est déjà pris. Il m’apprend qu’il y a déjà une personne — non, deux personnes qui occupent ses pensées. D’abord, il pense être amoureux de R* (dans la réalité, R* est l’un de ses meilleurs amis depuis longtemps ; je me demande, d’ailleurs, s’ils continueront à se voir). Mais il y a aussi un autre garçon, dont il ne me dit pas le nom. Il me dit que cet autre garçon le fait craquer, mais le sentiment est moins fort. C’est plus physique. Ce garçon est beau et musclé : il fait cent vingt pompes par jour. Je suis très étonné, car j’apprends donc que B* est pédé (on en revient toujours à ça), et même un « vrai pédé », pur et dur, pas une sorte d’hétéro déguisé : il aime les vrais beaux mecs musclés, pas les tapettes efféminées (c’est ce que je pense dans le rêve). Il assume pleinement son homosexualité en désirant des hommes masculins. Mine de rien, ça change tout pour moi : s’il ne veut pas de moi, ce n’est donc plus à cause de son orientation sexuelle, mais simplement parce que je ne lui plais pas. J’oublie de dire que, lorsque B* s’approche de moi, il dégage quelque chose d’une grande intensité, une force, une aura. Il rayonne de beauté pure.
Plus tard (c’est peut-être un autre rêve), je suis à Duperré, le jour de la rentrée. Je passe tout mon temps avec une autre personne (que je n’identifie pas) ; nous galérons pour nous repérer dans cet univers nouveau (je passe les détails). Vient la récréation. Je croise B* dans la cour, mais je fais comme si je ne le voyais pas.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no6 (intitulé Mieux dans mes baskets, mieux dans ma vie, 3 août – 25 novembre 2005), j’ai dix-sept ans.