Goudelancourt. Cette nuit, j’ai encore fait un rêve archi-transparent. J’étais sur mon ordinateur, connecté à Internet, je surveillais ma messagerie. Je cherchais à savoir si, oui ou non, B* avait lu mes mails. Et si (ô miracle) il y avait répondu. Pour savoir cela, j’ai recours un ce système un peu saugrenu : grâce à Internet, je peux surveiller le niveau d’encre dans un encrier (petit flacon, style « encre de Chine ») qui se trouve chez B*. Je m’aperçois que ce flacon est vide. Mais il ne s’est pas vidé naturellement, à force d’être utilisé ! Non, je vois bien que c’est B* lui-même qui l’a vidé, volontairement. Je le prends très mal, car cela signifie qu’il refuse de me répondre. Pire : non seulement il refuse de me répondre, mais il manifeste carrément son hostilité contre mon envie de renouer avec lui, que j’ai exprimée en lui écrivant ces mails. Je suis vexé qu’il ne me le dise pas franchement et que je doive passer par ce stratagème pour le deviner. Très triste de ne plus le revoir, et désolé de comprendre qu’il a mal interprété mon attitude. Je comprends également que c’est M* qui, en grande partie, l’encourage à agir ainsi.
Interprétation très facile : je suis anxieux de connaître sa réaction à mon comportement. Et il me reste une pointe de jalousie envers M*, malgré ce que je me plais à dire.
J’ai lu mon horoscope dans le magazine TV de papy : « Vous êtes à une croisée des chemins entre le 23 et le 27. Il ne tient qu’à vous de prendre le bon virage. Vous êtes perplexe face à un choix (sentimental ?) difficile le 25. » Quelles conneries.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no6 (intitulé Mieux dans mes baskets, mieux dans ma vie, 3 août – 25 novembre 2005), j’ai dix-sept ans.