Je me suis acheté un nouveau carnet à la papeterie de Saint-Germain, pour ne pas tomber en rade quand celui-ci sera terminé. J’en ai profité pour chercher autre chose, en sachant qu’ils n’en auraient pas : de la trame. Vous savez, une trame de petits points serrés qu’on applique comme une décalcomanie pour griser une zone du dessin. Je n’en ai jamais utilisé, j’aimerais essayer. Pour mon projet d’abécédaire (appelons-le ainsi puisqu’il n’a pas encore de titre), je voudrais dessiner dans plusieurs styles différents. J’expérimenterais cette technique sur quelques planches… J’avais déjà cette envie quand je dessinais mes Petits déjeuners.
Tout en marchant, j’ai réfléchi à des scénarios pour plusieurs mots. Je pense avoir trouvé Arcades et Causette (j’en ai fait les découpages). Pour Bestiole et Étamine, je pense que c’est bon aussi. Kibboutz et Yen avancent bien. Je m’amuse.
À midi, j’ai mangé à la cantine avec S* et Adeline. C’est bien, la cantine après la fin des cours, il n’y a personne, et c’est mieux que de se faire à bouffer seul chez soi.
L’après-midi, j’ai réussi à bosser un peu l’espagnol.
J’ai une autre idée. Je ne vais plus faire « Une longue journée pluvieuse » ou je ne sais quoi, vous savez, l’autobiographie de cette année comme une journée. C’est trop difficile. Il me faudrait plus de recul. Par contre, je pourrais faire quelque chose de bien, en racontant seulement mon histoire avec B*. Ce serait le récit d’un premier amour qui n’aura jamais existé (je ferai attention de ne pas sombrer dans le mélo larmoyant).
Ce weekend, c’est la brocante au Pecq. Vivement ! J’adore les brocantes. En ce moment, j’essaie de ne pas trop dépenser… Je n’ai rien acheté depuis le Journal de Fabrice Neaud (et encore : je l’ai payé avec les réductions cumulées sur ma carte de fidélité de l’Univers du livre). Je n’ai pas acheté le dernier Bandes Dessinées Magazine et je ne l’achèterai pas. Mes deux abonnements au Psiko et à Ferraille additionnés reviennent moins cher que celui à Spirou. Je patiente encore un peu pour les tomes 2, 3 et 4 du Journal de Fabrice Neaud. Vous voyez : je suis économe. Je garde mes sous pour les brocantes qui vont arriver. Et pour plus tard. Car, si je manque d’argent, ça voudra dire que j’ai eu tort de ne pas travailler cet été. Ce sera bien fait pour moi. Je suis fainéant, j’assume : alors je dépense peu. Mon argent de poche, j’ai l’impression de ne pas le mériter. Maman me donne des sous tous les mois sans raison : qu’ai-je fait pour recevoir cette rente ?
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no4 (À la découverte de la vie normale, 13 avril – 6 juin 2005), j’ai dix-sept ans.