Ça devient concret

Déjà, quand Guillaume me disait à propos de mon manuscrit : « On y est presque », je pensais : « Oh, ça devient concret. » Et puis, on a vu la première mise en page du livre par Roxane. Je l’ai parcourue en me disant : « Ça devient vraiment concret », parce que je pouvais me rendre compte de la densité des pages, de la façon dont ces petits symboles cryptés qu’on appelle caractères typographiques se débrouillaient pour cohabiter sur la page et donner du sens à tout ça. Et parce que j’ai vu le nombre de pages, et que j’ai converti ce nombre (d’une façon pas du tout scientifique, mais uniquement par la sensation imaginée) en épaisseur, en poids, en objet. Et puis, avec Roxane et Guillaume, on a commencé à causer de la couverture. Et je ne peux pas m’empêcher de me dire : « Ça n’en finit pas de devenir concret, cette histoire. » À un moment, ce sera vraiment concret, vous verrez.

Hier, je suis passé à la reprographie du quartier de l’Horloge pour découvrir les épreuves des quatre premiers volumes des « Histoires pédées ». Une femme m’a accueilli, je lui ai expliqué que j’avais confié ce travail à un monsieur, la veille. Puis, le monsieur m’a vu, alors il a pris la place de sa collègue en lui disant : « C’est moi qui ai pris la commande, alors je continue. Comme ça, s’il y a une couille, je la verrai. »

Je me suis retenu de lui répondre : « J’espère bien qu’il y aura une couille dans mes livres, et même plusieurs paires », parce que ce sont des livres porno et que, sauf oubli, aucune partie de l’anatomie masculine n’a été négligée. Le monsieur m’a montré les quatre épreuves : les quatre livres agrafés. Les papiers sont moins flashy que je le pensais, mais j’aime. J’ai signé le BAT, puis j’ai payé la commande en profitant d’un code promotionnel « spécial Saint-Valentin » reçu le matin-même. Et j’ai pris cette photo pour l’envoyer à Guillaume – là, je parle de l’autre Guillaume, pardon si je vous embrouille. Et je lui ai dit : « Ça devient concret, cette histoire. »

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