Vous commencez à en avoir l’habitude : voici le rêve de cette nuit. J’étais au lycée. J’avais choisi de passer une heure de permanence dans une improbable « salle informatique ». À la fin de cette heure, je me dépêche de sortir. La CPE m’interpelle et me demande d’inscrire mon nom sur le registre, pour signaler que j’avais passé ce temps ici. Je refuse, arguant du fait que nous étions au moins cent cinquante dans la même salle… Je m’enfuis. Je cours dans les couloirs bondés d’élèves, je traverse la foule en montant un escalier. En haut, j’aperçois B*. Je crois qu’il m’a vu. Je pense alors : « Il va venir me parler, c’est sûr, car il sait que j’ai quelque chose à lui dire. » Je prends peur. Je fais comme si je ne l’avais pas vu. Je redescends l’escalier, retraversant la foule. La suite n’est pas intéressante : je crois que je continuais de fuir.
J’hésite : vais-je à Saint-Germain cet après-midi pour commander les tomes 2 et 3 du Journal de Fabrice Neaud ? Ou arrivé-je à me retenir ? J’essaie de me restreindre, niveau dépenses. Je suis assez riche (une centaine d’euros), mais je fais attention. Et le weekend prochain, il y a la brocante de Marly, plus grande que celle du Pecq.
J’ai révisé l’histoire. J’espère finir vite et me consacrer à la géo. En géo, j’ai plus de travail : dans plusieurs chapitres, je ne sais pas grand chose. À l’inverse, je suis déjà au point en histoire, mais j’aime ça, alors je révise un peu quand même. Lundi et mardi, je compte réviser l’éco. Les maths, c’est inutile, c’est facile. Quant à l’anglais, de toute façon ce n’est pas en trois jours que je vais enrichir mon expression !
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no5 (intitulé B*, 8 juin – 1er août 2005), j’ai dix-sept ans.