Aujourd’hui a été un grand jour.
Nous n’avons pas déjeuné ensemble, B* et moi. J’étais avec S* et Lisa, qui m’avaient attendu (je suis sorti à 12 h 15) et, lui, il était avec d’autres amis. Quand nous sommes sortis de la cantine, il était là. Il m’attendait. S* nous a laissés, Lisa est partie. B* m’a dit : « Tu n’avais pas quelque chose à me montrer, toi ? » Je lui ai répondu que non, que j’avais plutôt quelque chose à lui dire. Je lui ai dit que je voulais qu’on fasse un tour ensemble, que je lui parlerais en marchant. Et je lui ai dit ce que j’avais à lui dire. Sur le moment, c’était difficile de réaliser la portée de ce que je disais. Je sentais que j’étais en train de faire quelque chose de fou, mais confusément, pas distinctement. Le moment précis où j’ai dit « Je ne sais pas si c’est vraiment ça, être amoureux, mais je crois que oui » m’a bouleversé : lorsque j’ai prononcé le mot « amoureux », j’ai senti un pincement dans ma poitrine, et une sensation fugace dans tout mon corps. Je ne sais pas comment la décrire, c’était très troublant. J’ai réussi à lui parler normalement, en essayant d’être léger. Je l’ai fait sourire. Il a été adorable. J’ai essayé de le faire parler de lui, un petit peu. C’était comme irréel. Nous avons dû discuter dix ou quinze minutes. En fait, il m’a raccompagné jusqu’à la maison. Il a été formidable. On s’est séparés. Je lui ai serré la main (que j’aie droit au moins à ce contact physique !) Je me suis senti plus léger, un peu, mais pas encore vraiment. J’ai mis un peu de temps à réaliser. Puis, ça y est : j’étais sur mon petit nuage.
Continuer la lecture