Je m’amuse. Je prends plein de photos d’objets de ma chambre. Juste des objets. Tout ce qui traîne. Sans mise en scène. Il y en a soixante-douze. Puis, je les mets en carré et en noir et blanc, format 5 × 5 cm. Et je vais les faire tirer.
Je me dis : ce serait sympa d’en faire un livre. Une image et, en face, deux ou trois mots. Alors, j’ai cherché une cohérence, un ordre logique à ces photos. J’ai trouvé. Et j’ai écrit les mots en face, à l’ordinateur. Maintenant, il va s’agir de monter tout ça en livre.
Je passe deux heures chez S*. Après, nous ne nous reverrons plus avant mi-août. Et encore, c’est pas sûr.
Nous convenons avec J*-E* de nous voir demain soir. À 19h30 au métro Temple. Il me dit que, s’il fait beau, on ira manger dehors, un petit resto avec une terrasse ; s’il fait moche on ira chez lui. J’ai presque envie qu’il fasse moche — je suis curieux de voir où il vit.
Ce soir, c’est la fête de la musique. Mais, d’une part, maman est trop fatiguée pour sortir et, d’autre part, il pleut. Alors tant pis, je reste à la maison et je lis.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no8 (intitulé Croissance exponentielle, 19 mars – 23 juin 2006), j’ai dix-huit ans.