Mardi 29 novembre 2005

Voilà, je commence un nouveau carnet. D’ailleurs, il est chouette ce carnet, ne trouvez-vous pas ?

Je rappelle les épisodes précédents. Antonin va bien, il est content de suivre les études qu’il a choisies, parce qu’elles sont intéressantes et rigolotes et épanouissantes ; et il s’est constitué un tas de chouettes copains dans sa classe. Des copains qui sont des copines, en l’occurrence (sauf Étienne).

Ce matin, dans le RER, j’ai revu un jeune type que j’avais déjà repéré quelque temps plus tôt et qui est d’une beauté confondante (ça ne veut rien dire mais je m’en fous). Je viens de m’apercevoir que Camille J. (du lycée) le connaissait.

Sur le quai.
Lui ! Il est là.
Le train arrive. Il entre. Je le suis.
Ici je serai bien.
Il se déplace ?
Là, je serai mieux !
Face à lui.
Prochain arrêt.
Oh ? Entrent Camille et Julien.
Julien s’assoit près de lui.
Camille me salue.
Elle le salue : « Ça va Vincent ? »
Il s’appelle Vincent.
Elle le connaît ?
Elle le connaît.
Prochain arrêt. Elle descend.
Ils restent, lui et l’autre. Face à moi.
J’essaie de lire.
Je lève les yeux.
Il me regarde !
Il baisse les yeux. Moi aussi.
Me concentrer sur ce fichu bouquin…
Je le regarde ?
Allez, oui, encore une fois.
À nouveau il baisse les yeux.
Je souris.
Tant pis pour mon livre. Prochain arrêt.
Ils se lèvent, ils descendent.
Poignée de main de Julien.
« Bonne journée Antonin !
— Bonne journée Julien. »
(Bonne journée Vincent ?)
Je retrouve mon livre.
À demain, Vincent ?

Ce matin, on s’est occupés du BDE de l’annexe. Flore a fait un oiseau géant en origami, avec une affiche de cinéma : Gang de requins. Je ne vous dis que ça.

Et puis, je l’écris ici, tant pis pour la chronologie : samedi, j’ai vu, au théâtre La Bruyère, Lettres à un jeune poète de Rilke par Nils Arestrup : c’était magnifique.


Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no7 (intitulé Vincent, Alexandre, Édouard et les autres, 29 novembre 2005 – 18 mars 2006), j’ai dix-sept et dix-huit ans.

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2 commentaires

  1. Vivement qu’on fasse la connaissance de Vincent, Alexandre, Édouard et les Autres…

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