Ce midi, dans la rue, en allant à l’école, nous avons croisé É*. Je lui ai souri. Lui, il a fait encore mieux que ça : il m’a fait un grand sourire, un grand comme je n’osais même pas l’espérer. Coline, épatée, m’a dit : « Ça c’est un sourire… » Ça avance.
Pour profiter du « Printemps du cinéma », j’ai été voir Truman Capote avec Coline, Étienne et Morgane. Et j’ai eu raison.
Dans Glamorama, « un petit enfant est couché et de sa bouche coule un flot continu de sang, et une partie de son cerveau pend sur le côté de son crâne ouvert. » C’est absolument gerbant. Avant ça, il y a déjà deux pages de description des morts et des blessés dans l’attentat. Des descriptions : chez Bret Easton Ellis, il n’y a jamais rien d’autre que des descriptions. Ce type est épouvantable. Le même style pour décrire une scène de torture, une soirée en boîte, une scène de sexe, une discussion absurde au restaurant, des blessures horribles.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no8 (intitulé Croissance exponentielle, 19 mars – 23 juin 2006), j’ai dix-huit ans.