Lundi 29 août 2005

Cet après-midi, j’étais chez Benoît. Mon scénario était : « Au fait ? Il n’y a rien qui t’a surpris dans ma lettre ?, etc. » et je lui aurais dit ce que je suis. Finalement, je n’en ai pas eu le courage, ni (surtout) l’envie. Après tout, c’était inutile de le faire. Nous avons passé l’après-midi à glandouiller. C’était bien. Je ne regrette rien.

S* m’a appelé. Elle m’a proposé de venir demain chez elle ; il y aura aussi M*. Dommage ! Demain, je ne peux pas, car je vois Flore. S* m’a dit qu’elle avait aussi proposé à B* de venir, mais qu’il ne pouvait pas. À cela, je lui ai répondu : « De toute façon, s’il était venu, eh bien c’est moi qui ne serais pas venu : je n’aurais pas pu ! » Après réflexion, cette remarque était stupide. J’aurais été content de le revoir dans ce contexte, plutôt qu’en tête-à-tête. Mais bon, la question ne se pose pas, puisqu’il n’est pas libre, et moi non plus !

S* m’a dit que, si B* n’est pas libre, c’est parce qu’il bosse jusqu’à la fin du mois, et qu’il n’est pas chez lui. Ah oui, c’est vrai ! Je le savais pourtant… Soudain, j’ai eu un « tilt ». J’ai culpabilisé à mort, à cause du mail alarmiste que je lui ai envoyé avant-hier. Je l’ai regretté. Je m’en suis voulu de m’être inquiété aussi vite de ne pas recevoir de réponse… C’est parce qu’il n’est pas chez lui, tout simplement ! Je me suis fait une montagne de pas grand-chose… Je lui ai donc écrit et dessiné les deux pages qui sont collées juste après ces lignes, que j’ai scannées et envoyées par mail. Ça m’a soulagé.

L’espace d’un instant, j’ai eu la vision d’une relation saine, nette, amicale, franche, sans aucun parasite amoureux pour la troubler. Je me suis vu, partageant de bons moments avec lui, en copains. Je me suis vu prendre plaisir à le voir parmi d’autres gens, par exemple S* et M*. Je veux que cesse cet amour absurde !

Après ce mail dessiné, j’en ai envoyé un autre immédiatement, ayant pour objet « Au fait ». Ça disait : « Au fait : j’ai oublié de te dire merci pour ta patience ! Cela doit être difficile de supporter mes états-d’âme… Je compatis. À une prochaine fois, j’aimerais bien ! Toto. »


Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no6 (intitulé Mieux dans mes baskets, mieux dans ma vie, 3 août – 25 novembre 2005), j’ai dix-sept ans.

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