Lundi 21 février 2005

J’ai commencé hier La confusion des sentiments de Stefan Zweig et je l’ai fini aujourd’hui. Je l’avoue : quand je l’ai emprunté à la bibliothèque, j’étais prêt à choisir n’importe quel bouquin qui parlerait d’homosexualité. Et je suis tombé sur un chef d’œuvre. Le livre est passionnant, outre le fait qu’il parle d’homosexualité. D’ailleurs, il n’en parle qu’à la toute fin. Moi, je savais que c’était le sujet du bouquin, alors je guettais. Cet étudiant va-t-il tomber amoureux de son prof ? Non, ce prof est un vieil homme… et lui aime trop les filles… Je me suis fait avoir : c’est le prof qui aime son élève. Si ça se trouve, c’était gros comme une maison, mais je suis nul pour ça, je ne devine jamais rien. Bon, blague à part, l’analyse psychologique est franchement bien fichue. Et ça se lit bien. Hier, j’ai eu du mal à en décrocher, après avoir lu les deux tiers d’une traite (c’est assez court, en fait). Jusque là, pas d’homosexualité, mais je n’étais pas déçu, j’avais découvert un super bouquin. Ça nous tombe dessus dans les dernières pages. Ce vieil homme est tellement pathétique ! C’est affreux, cette vie malheureuse. À la fin, on comprend toutes les remarques qu’il a dites, tous les gestes qu’il a eus, et les efforts qu’il a faits pour se freiner. C’est sordide. Je suis content de vivre en 2005 ! Quelle horreur, d’être pédé il y a cent ans.

À part ça, j’ai glandé. J’étais seul à la maison – Juline à la fac, maman au boulot. Le matin, j’ai traîné sur Internet. Je ne peux pas m’en empêcher : j’ai été lire quelques sujets du forum homo que j’ai déjà mentionné ici. Puis, je me suis fait à bouffer et j’ai écouté la radio. J’ai déjà vu mieux : manger ses nouilles en écoutant de Villiers ! Heureusement, le sujet d’après était plus intéressant. J’aime bien les émissions de France Inter. Il est rare que je les écoute à midi, puisque je ne suis jamais là. J’ai fait la vaisselle, puis j’ai lu Zweig. Puis, je me suis remis à Anatole : j’ai fini le découpage. Finalement, je n’ai pas pu tout caser en seize pages : j’en aurai dix-huit. Puis, je suis sorti faire un tour, acheter du pain, le programme télé, des timbres. Passionnant, ce que je raconte ! En tout cas, je vais très bien : c’est déjà ça de gagné.


Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no3 (Finalement, c’est comme tout, on s’y habitue, 19 janvier – 15 mars 2005), j’ai dix-sept ans.

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