La nuit l’après-midi

Avec Papier Machine, on a fait une « nuit de la lecture », mais l’après-midi (à cause des conditions qu’on sait). Ça m’a fait du bien. Oh, faire un truc avec des gens rigolos et exigeants ! Se faire du bien sans se prendre la tête. J’avais mal au crâne, pourtant, mais je crois que ça ne s’est pas vu. J’ai lu mes « Trois souvenirs » (qui étaient parus dans le Papier Machine consacré au mot « Œuf ») et j’ai prêté ma voix au texte de Jean-Baptiste Labrune, qu’on a lu à quatre : lui-même, Charlotte Thillaye, Valentine Bonomo et moi. On était invités par Nina à la maison Lévy. C’était chaleureux comme tout.

Ah oui, et puis : j’ai lu ce soi-disant poème. J’avais prévenu Valentine : « Ce sont des vers de mirliton. » Un petit exercice de fayotage pour dire que j’aime Papier Machine, mais que je n’ai pas participé au dernier numéro — qui met à l’honneur le mot « Loupe ».

Ce que j’aime avec Papier Machine
C’est le monde qui s’attroupe.
Des copains et des copines,
Des camarades, un joyeux groupe.

Ils votent pour choisir un mot
Qui met d’accord toute la troupe.
La procédure est hyper réglo :
Aucune entourloupe.

Puis ils se mettent en quatre.
Ils vérifient, ils recoupent,
Et s’il le faut, en quatre
Les cheveux ils les coupent.

On s’est connus sur un salon :
« Toi, le gars à la houppe ! »
J’ai ouvert les yeux tout ronds
Un peu comme des soucoupes.

« Tu veux pas nous pondre un œuf ?
Un article, un poème, un scoop
Ce que tu veux, pourvu que ce soit neuf
On le versera dans notre soupe. »

Œuf, c’était le mot du prochain numéro.
Ce n’était pas un vrai œuf à pondre : ploup !
Après il y a eu Éponge, et puis Plateau
Des mots qui avaient le vent en poupe.

J’aime écrire pour Papier Machine
C’est comme mettre les voiles sur la chaloupe
Une respiration, une brise marine,
Quand parfois elle est trop pleine, la coupe.

Un rendez-vous joyeux et rebelle
Où les lectures s’entrecoupent.
Les mots se croisent et s’emmêlent
Comme des champions de hula-hoop.

Mais dans ce numéro-là, je n’y suis pas.
Ça vous la coupe ?
Allez savoir pourquoi,
Quelquefois, on se loupe.

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