Aujourd’hui, j’ai terminé B (« Bestiole ») et j’ai fait O (« Ourler », que je me suis permis de transformer en « Ourlet »). Ce matin, j’ai eu plein d’idées : des nouveaux scénarios, mais aussi de nouvelles versions de ceux que j’ai déjà écrits. J’ai refait « Désobéissance » et « Yen ».
Un petit rêve avec B*. J’allais à Saint-Germain avec S*. J’avais peur de rencontrer B* sur le trajet. On arrive en haut d’une colline. Il est là. Entretemps, une ou deux autres personnes s’étaient mêlées à nous. S* et ces personnes s’arrêtent pour discuter avec B*. Moi, je ne supporte pas de le voir. Ça me fait trop de mal. Je m’éclipse discrètement. Et je tombe sur Florian ! Je pars avec lui et je lui raconte mon problème.
Deux explications. La première, pour comprendre le rêve : quand j’étais à la terrasse du Soubise avec B*, jeudi, qui a débarqué ? Florian. Il vient vers nous. Il me fait la bise (!) et il serre la main de B*. Il s’assoit. J’aurais été ravi de le voir à n’importe quel moment, mais là, clairement, il était indésirable. Je lui ai dit qu’il dérangeait. Il a compris (il se rappelait, je suppose, qui est B* pour moi…) et il est parti. J’ai vu que B* n’était pas à l’aise. Vu le sujet de notre conversation, ça faisait beaucoup de pédés d’un coup !
Deuxième explication. Jeudi, j’ai demandé à B* qu’il me parle de M* : il est amoureux d’elle depuis six mois. C’était évident ! Mais il ne le lui a jamais dit… Qu’attend-il ? Il a peur… Comme je le comprends ! Mais il n’a rien à perdre. Il m’a parlé des Poupées russes en disant qu’il rêvait de faire la même chose que Romain Duris à Kelly Reilly : ils sont sur une colline, devant un panorama ; lui, il est jaloux de son mec à elle, et il lui fait la gueule ; soudain, dans la rue, il l’embrasse. Voilà d’où vient la colline de mon rêve : elle ressemblait à celle du film.
Je ne comprends pas cette injustice. Pourquoi est-il possible de tomber amoureux de quelqu’un qui ne nous aime pas ? C’est mal conçu. Pourquoi suis-je condamné, moi, à aimer des personnes qui ne m’aimeront pas ? Pourquoi j’aime les garçons, alors qu’eux aiment les filles ? Je ne comprends pas pourquoi on est programmés comme ça. Pourquoi aime-t-on soit les garçons, soit les filles ? Pourquoi n’aime-t-on pas les gens pour ce qu’ils sont, quel que soit leur sexe ? Peut-être que, si j’étais une fille, B* m’aimerait. Mais moi, à l’inverse, s’il était une fille je ne l’aimerais pas. Pourquoi est-ce que toute ma vie je serai ému par les beaux garçons, mais qu’aucun ne sera pour moi ? Pourquoi n’aurai-je pas le droit à une belle histoire qui commencerait tout simplement, par hasard, par une rencontre ? Suis-je condamné à draguer dans des bars de pédés pour trouver l’amour ? Pourquoi B* n’est-il pas pédé ? Ç’aurait été si bien, avec lui…
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no5 (intitulé B*, 8 juin – 1er août 2005), j’ai dix-sept ans.
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