Dimanche 14 décembre 2003

Peut-être que cette date restera célèbre. Aujourd’hui, les Ricains ont arrêté Saddam Hussein. C’était terrible de le voir à la télé : fatigué, sale, avec une longue barbe, se soumettant résigné aux examens médicaux. Il a été trouvé dans une cave où il avait à peine la place de s’allonger. Un pauvre type. Marrant, quand même… La plupart du temps, ces types-là restent impunis et dorment tranquillement la nuit.

Aujourd’hui et hier, j’ai travaillé sur le projet de plaquette de présentation pour ****. Il fallait dessiner un paquebot avec plein de personnages représentant les membres de l’association : c’est là que je ne suis pas satisfait du résultat. Je devais aussi dessiner la terre avec, au-dessus, une lueur circulaire d’où tombent des chiffres, comme dans Matrix. Ça, je m’en suis bien sorti. J’ai envoyé des aperçus à C* qui doit me donner son avis.

Dans dix jours, Noël. Je ne sais pas encore comment ça va se passer. G* à appelé ce soir. Apparemment, il se pourrait qu’on aille chez lui le 24 au soir, mais alors, pas possible d’inviter papy le lendemain. Comment faire ? C’est trop facile, ça. Pendant plusieurs années, on est resté tous les trois, puis juste avec papy et mamie, et maintenant ils veulent revenir avec nous ? Parce qu’ils n’ont pas trouvé mieux ? Ce n’est pas juste, mais on est obligés d’accepter. C’est ça, ou ne jamais se voir. C’est bizarre, la famille : il y a des gens qui en font partie et que je ne connais pas. Ce n’est pas parce qu’on est de la même famille qu’on doit aimer les gens, mais moi, je ne peux même pas dire que je ne les aime pas, puisque je ne les connais pas. Je connais papy, mamie, G* et compagnie. J*, un peu. R* et M* depuis peu de temps. Je ne connais plus F*. Je n’ai jamais connu C* ni ses enfants, mes cousins. Je ne connais pas mes cousins B*, G*, S* et leurs enfants. Si on compte, il y en a plus que je ne connais pas que le contraire.

Ça me fait rigoler quand S* me dit qu’elle voit ses deux paires de grands-parents plusieurs fois par semaine. Pareil pour ses oncles, tantes, cousins probablement. La grande famille unie. Mais, par-derrière, ça doit bien balancer, comme dans toutes les familles.

Bref, Noël approche… Vendredi, j’ai été seul à Saint-Germain pour chercher un cadeau pour Juline. J’ai fait neuf boutiques (j’ai compté) et finalement je lui ai pris un cadre. J’espère que ça va lui plaire et qu’elle trouver un endroit où le mettre… Je lui ai aussi acheté une petite connerie, un crayon avec un cheval marrant au bout. C’est mercredi qu’on a été, maman et moi, choisir ma montre à Carrefour. Une belle Swatch.


Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no1 (« Journal, 14 août 2003 – 15 juillet 2004 »), j’ai quinze et seize ans.

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