Demain, il y a François Bon qui débarque chez moi. Marrant, non ? François Bon, c’est quelqu’un qui a écrit des livres qui sont rangés dans ma bibliothèque. C’est quelqu’un que je vois et que j’entends sur mon écran quand je suis sa chaîne YouTube (j’avoue, je n’ai pas tout regardé). C’est quelqu’un que je lis sur son site et sur tous les réseaux sociaux imaginables. C’est quelqu’un que je n’ai jamais vu en vrai. In real life, comme disent les gens – et François qui répliquera « le web aussi, c’est la vraie vie ».
Après-demain, je pourrai dire, aussi, que c’est quelqu’un qui, le matin, boit plutôt du café ou plutôt du thé (à moins qu’il ne prenne de cette poudre cacaotée que je préfère, moi, au petit déjeuner, mais je ne sais pas pourquoi : j’en doute). En fait, les écrivains sont de vraies personnes. Je suis bien placé pour le savoir, maintenant que je suis moi aussi affublé de ce titre honorifique (vendredi, arrivant au collège : « C’est vous l’écrivain ? – Oui madame »).
On va cohabiter, François et moi ! Marrant. Dans cette maison qu’on voit très bien sur la couverture du livre (je vous montre avec le doigt).
Demain soir (mercredi), on sera ensemble à la médiathèque pour partager ce livre avec les gens qui seront là (vous ?) et on papotera en sirotant des boissons aimables (je ne sais pas exactement ce qui est prévu au menu). On rencontrera des gens en vrai. Jeudi, François anime un atelier d’écriture et, samedi, une lecture à Saint-Michel-en-l’Herm (le programme en détail ici et dans le journal, plus bas).
C’est moi qui invite François chez moi, alors que franchement s’il y en a un des deux qui est « chez soi » ici, c’est lui. La terre natale, le retour aux sources, tout ça. L’exploration d’un territoire. Il sera question de ça, sans doute.