Ce matin, dans le RER, il y a A* avec une copine. Vous savez, A*, qui était dans ma classe en terminale. Je ne l’ai pas revu depuis juin. Quand ils descendent à Nanterre, il me glisse un papier dans la main, et il s’en va. Dans cette lettre, il m’écrit qu’il m’« admirait », etc. Je suis bouleversé. Il a l’a écrite en mai et juin, et il n’avait pas pu me la donner avant… Mais pourquoi avait-il cette lettre sur lui, ce matin ?… Sa dernière phrase, « content d’avoir croisé ta route », me retourne. Tout est bien écrit, si simple et si juste… Cela ne peut pas rester sans réponse. Mais comment lui écrire ? Je n’ai ni son adresse, ni son téléphone, si son e-mail… Dois-je compter sur le hasard, comme il l’a fait avec moi ?
Suis retourné à Beaubourg voir Big Bang et Eurovisions pour en faire des compte-rendus. J’ai vendu un septième Chocolat pour le père de Kim.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no6 (intitulé Mieux dans mes baskets, mieux dans ma vie, 3 août – 25 novembre 2005), j’ai dix-sept ans.
Ce papier glissé dans la main, c’est tellement romanesque ! Avait-il sur lui cette lettre depuis tout ce temps ? Vivait il donc avec l’espoir permanent de croiser Antonin ? Ou alors cette rencontre n’est elle pas un hasard ? J’adore…
Vu l’état de la lettre (pliée en huit, abîmée), elle a dû rester longtemps au fond d’une poche ou d’un sac, oui !
Tiens, j’ai eu envie de développer cet épisode ici : https://textes.antonincrenn.com/une-tempete-comparable-grondait-dans-le-crane-da-cote/ ;)