Lundi 23 janvier 2006

C’est prouvé : une étude scientifique a déterminé que le 23 janvier était le jour le plus merdique de l’année (d’autant plus quand ça tombe un lundi). En effet, ce matin, je ressens comme un léger spleen…

Ce matin, il y avait Vincent dans le RER. Je ne m’attendais pas à le voir un lundi. Je l’ai ignoré plus ou moins, en tentant toutefois un sourire… Au Vésinet-Centre, Camille est entrée. Elle m’a salué rapidement, puis elle est allée s’assoir à côté de lui. Elle lui a fait la bise et un brin de causette. J’étais sidéré. Comment osait-elle ? J’ai réalisé à quel point j’étais stupide de rester pétrifié devant ce mec, alors que je n’ai rien à perdre à faire un bout de chemin avec lui… Je suis resté à ruminer, pendant une station, les yeux fermés, la tête dans les mains. C’est Camille qui m’a sorti de ma torpeur ; elle a passé le reste du trajet avec moi.

Aujourd’hui j’ai pensé à B*. Je continue à le voir partout. Dans la station RER à Auber, le soir, j’ai suivi sur quelques pas un type que j’ai pris pour lui, afin de m’assurer que je me trompais. J’étais persuadé qu’il était B*, tout en sachant pertinemment que cela ne pouvait pas être lui. Pendant ces quelques secondes, mon cœur a battu plus fort que de raison.

Ce soir dans mon lit, j’ai réalisé que cela faisait un an que ce garçon me rendait malade, et j’ai pleuré.

plus tard

Alexandre, acte 3.

Depuis ce weekend, Internet semble décider à fonctionner normalement. Ce soir, donc, je m’y promenais… quand soudain une fenêtre MSN s’est ouverte : « Salut ! » C’était Alexandre.

Ce deuxième contact virtuel a été le bon. J’ai pu enfin ouvrir avec lui la discussion que j’attendais. Il a mis beaucoup de bonne volonté à s’occuper de mon cas, mais j’avoue que je suis plutôt désespérant. C’était touchant.

Je note ici quelques répliques.

Lui. — Le plus étonnant, c’est que tu ne ressentes pas d’envie, ou même de besoin sexuel, sentimental, affectif…
Moi. — Je corrige : le plus étonnant, c’est plutôt que j’aie ces besoins, ces envies, mais pas le « courage » de les réaliser.

Que répondre à ça ? Le problème ne vient que de moi, et la solution ne pourra venir que de moi aussi. Pour me prendre la tête, je suis très fort, mais pour agir pour mon bien c’est une autre affaire. Il faut que j’arrive à franchir le pas.

Il a conclu lui-même : « On est trop différents. »


Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no7 (intitulé Vincent, Alexandre, Édouard et les autres, 29 novembre 2005 – 18 mars 2006), j’ai dix-sept et dix-huit ans.

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