Lundi 13 juin 2005

Il est 11 heures. Je viens de liquider tout le programme d’éco en une heure. Record battu ! Mais je n’ai aucun mérite : il suffit de comprendre les grands mécanismes, et le reste se déduit tout seul. Quant au programme de socio, il est bidon : ce ne sont que des évidences.

J’ai collé mes cartes de géographie au-dessus de mon lit. Je jette un œil dessus avant de dormir. À présent, je sais placer Novossibirsk et Kuala Lumpur. Je peux mourir tranquille.

Cette nuit, rêve assez banal. Avec la petite touche B* habituelle : inutile de la raconter de nouveau.

Le soir

Je suis en train de réviser la spé.

Ce midi, à la cantine, le beau blond était là. En plus, il était avec un de ses copains que je vois souvent, un mec pas mal du tout non plus. Un grand brun tout fin, assez bronzé, un visage mince et anguleux, glabre, toujours très bien habillé. Et donc, le blond avec lui. Une telle concentration de beaux gars à la table d’à-côté, c’était fou.

J’ai découvert une chose qui bouleverse mes certitudes. On n’écrit pas « aller de paire », mais « aller de pair ». J’étais dans l’erreur depuis si longtemps ! Ces derniers jours, j’ai lu « aller de pair » au moins cinq fois. Ça me choque, mais il faut bien que je m’y habitude.

Cet après-midi, j’ai fini de taper les extraits choisis du deuxième volume de mon journal. Ça me fait trente pages, au format A5. Je me suis dit que j’avais assez de matière brute et que je pouvais commencer à la remanier. Je n’ai réécrit que deux pages, sur novembre 2003 et février 2004. Je regroupe les idées qui étaient répétées (quand on écrit tous les jours, on se répète énormément !) ; j’ai réécrit ce qui était mal écrit ; j’ai précisé qui étaient les personnes mentionnées. Bref, je me suis arrangé pour que ce ne soit pas qu’une juxtaposition d’extraits de journal, mais quelque chose de plus suivi, plus construit, intéressant à lire pour un inconnu. Sur le fond, je ne change rien : les sentiments décrits. Je conserve la chronologie. Simplement, au lieu d’être écrit à l’arrachée, avec des phrases bancales et parfois confuses, je leur donne plus de consistance. Le résultat pourrait être bien. Mais j’ai surtout envie d’en faire une bande dessinée.


Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no5 (intitulé B*, 8 juin – 1er août 2005), j’ai dix-sept ans.

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