Nous passons plus d’une heure au café ce matin, au lieu de mettre ce temps à profit pour travailler.
Au cours de Mme Marot : nu en couleurs (avec Soraya pour modèle). C’est difficile. Je me sens particulièrement mauvais. Après le cours, Camille, Étienne, moi et quelques autres restons discuter avec Mme Marot. Comme chaque fois, j’en ressors avec cette double impression : d’être si loin du but et, à la fois, d’avoir tant de choses à apprendre ; c’est-à-dire que je suis à la fois découragé et enthousiaste, si c’est possible.
J’ai pas le moral. Méchant coup de blues, ce soir. Envie de pleurer (mais je m’arrête avant la deuxième larme).
Mme Marot me dit que ce serait bien que je discute avec des élèves du BTS com’. Tu m’étonnes.
Demain, comme vendredi dernier, je déjeunerai seul. Et je sais qu’É* sera à la cantine à 11h30 avec sa bande. Je leur dirai : « Je peux me joindre à vous ? » Je me présenterai. Je leur demanderai (je lui demanderai) de me parler de leur expérience (de son expérience) en BTS.
Il faut que j’y arrive. C’est trop ridicule. Je le vois tous les jours et je commence à trop penser à lui. Il faut que je le connaisse, ne serait-ce que pour savoir s’il vaut la peine que je pense tant à lui.
J’attache un soin particulier au choix des fringues que je porterai demain.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no7 (intitulé Vincent, Alexandre, Édouard et les autres, 29 novembre 2005 – 18 mars 2006), j’ai dix-sept et dix-huit ans.