Dimanche 23 novembre 2003

Jeudi, donc, on a été à Guise. Quatre heures pour l’aller, quatre heures sur place, quatre heures pour le retour. Le car est passé par tous les bleds. Pour tuer le temps, au retour, on a eu droit à un navet américain avec Mel Gibson et à un film japonais intello auquel je n’ai rien compris.

Le familistère, c’était intéressant. Par contre, l’usine, c’était assez bizarre. On avait l’impression d’être au zoo. On regardait les ouvriers bosser. La guide nous faisait les commentaires : « Surtout ne pas donner à manger aux animaux. » Déjà qu’ils font un boulot de con, huit heures par jour, dans le bruit, la chaleur, du mal à respirer… Si en plus il y a des touristes qui viennent les emmerder, tu parles d’un travail ! Et ils sont payés le SMIC pour ça. C’était très gênant. En plus, ils fabriquent des cuisinières en fonte qui seront vendues cinq mille euros.

Vendredi, un truc exceptionnel m’est arrivé, mais il faut que je revienne un peu en arrière. Le vendredi d’avant, sur le site Internet du Concombre masqué, j’ai écrit un mail à Mandryka. Je lui ai dit que j’aimais ce qu’il faisait, tout ça. Eh bien, il m’a répondu. À moi. Personnellement. Il m’a dit qu’il avait été voir mon site, qu’il avait bien aimé Torink. Il répond à ma question à propos du Vésinet dans La dimension Poznave et me dit que les albums du Concombre vont être réédités. Je pense que je vais lui répondre, mais j’attends un peu. Je ne voudrais pas qu’il pense que je vais abuser. Je réfléchis.

Hier, j’ai commencé Voyage au bout de la nuit de Céline. J’en suis à la page 80.


Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no1 (« Journal, 14 août 2003 – 15 juillet 2004 »), j’ai quinze et seize ans.

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