Je viens de lire « Le voyage », un poème des Fleurs du mal. C’est beau. Et tellement catégorique. Il faut en avoir vu, des choses, pour écrire ça. Tout le monde n’est pas Baudelaire. Ce doit être terrible d’être poète maudit, un génie torturé. La classe. Pouvoir exprimer des émotions avec des mots si justes et si précis. Et en plus, ça rime.
Non, vraiment, je crois que je préférerais ne pas être un poète tourmenté : alcoolique ou fumeur d’opium, fou, etc. Baudelaire a fini paralysé dans un hôpital. Verlaine a tiré sur Rimbaud, il a fait de la prison. Rimbaud est devenu trafiquant d’armes et il est mort avec une jambe en moins à cause de la gangrène. Il y en a plein, des exemples. Des gens bizarres, hors du commun, des génies. Vaut-il mieux être un génie, ou un type en bonne santé ?
Le poème dont je parlais tout à l’heure, je le connais par cœur parce qu’il est cité dans Théodore Poussin.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no1 (« Journal, 14 août 2003 – 15 juillet 2004 »), j’ai quinze et seize ans.
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