J’ai discuté avec Florian et j’en suis bien content. Il ne savait pas que je savais qu’il savait (il me l’a dit avec ces mots). Maintenant, tout est clair et officiel. Florian est un type très sympa. Morceaux choisis :
Lui. – Alors maintenant, on va pouvoir partager nos impressions sur les autres mecs.
Moi. – Par exemple, le mec qui était là, B* : qu’est-ce que tu en penses ?
Lui. – Ben… Pas mal, mais c’est tout.
Moi. – Je te demande ça pour savoir s’il est vraiment extraordinaire, ou si je suis le seul à le penser. Eh bien, apparemment, je suis bien atteint. Tu vois : ce mec occupe mes pensées depuis un bon bout de temps !
Lui. – Quand j’ai dit à ma mère « Je suis gay », elle m’a répondu : « Tu fais ce que tu veux de ton cul ! Pas de problème ! »
(Moi, j’ai trouvé ça atroce, mais il le disait sur un ton qui voulait dire que c’était bien.)
Lui. – Si tu veux des conseils d’ordre sexuel, surtout, n’hésite pas.
Moi. – Euh… d’ordre sexuel, je crois que je vais attendre un peu !
Lui. – Alors, d’ordre sentimental, déjà.
Voilà pour aujourd’hui. Vous avez vu : les jours précédents, je les ai écrits en résumé, parce que je ne ressens pas l’envie d’écrire. Je prends la peine d’écrire un peu plus aujourd’hui, parce que je crois que ça vaut le coup.
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Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no4 (À la découverte de la vie normale, 13 avril – 6 juin 2005), j’ai dix-sept ans.
Tu crois bien, jeune Antonin. Comme toutes les autres pages de tes carnets, « ça vaut le coup. »