Dans le RER, je fantasme gentiment sur un garçon, en face de moi, qui garde rêveusement les yeux tournés vers la fenêtre. J’essaie de le dessiner dans mon carnet bleu.
Cours de Mme Bonhivers : on dessin des plantes en pot. Hum…
Histoire de l’art : Michel Ange peintre. J’ai eu un 15 à mes compte-rendus d’expo.
Ce soir, deuxième épisode des Rois maudits de Josée Dayan.
plus tard
Je vois B* sur MSN :
« Alors ! Le facteur t’a apporté ce que je lui avais confié pour toi ?
— Ui. Il l’a fait.
— Et… ? Toujours aucun problème ?
— Si je veux plus te parler. »
Je relis deux fois sa réplique. Il n’y a pas de ponctuation, mais le sens est très clair quand même. Il n’y a aucune ambiguïté. Quoi ? Il ne veut plus me parler ? Ce n’est pas possible ! Ce n’est pas son style… Surtout de le dire ainsi… Pendant quelques secondes, j’ai très peur. Pourquoi me dit-il ça ? J’inspire profondément, je reprends mon sang-froid, et je tape :
« Je ne suis pas sûr de comprendre. Redis-le.
— En fait c’était une sorte de blague bien lourde. »
Ah ! Le salaud. J’avoue que je n’ai pas réagi avec humour, j’ai été un peu froid. Parce qu’il m’a vraiment fait peur. Mais… ouf ! Je suis soulagé. Après ça, j’ai mis fin à la conversation.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no6 (intitulé Mieux dans mes baskets, mieux dans ma vie, 3 août – 25 novembre 2005), j’ai dix-sept ans.
Ah ces garçons d’en face sur lesquels on fantasme…
Je suis sûr le c**, on m’a fait le même coup de blague bien lourde, il y a deux jours et pareil, double sentiment de soulagement et d’agacement. #racontetavie