Mardi 5 juillet 2005

Formidable ! J’ai eu la mention « très bien ». Je suis « très bien content ». C’était hier, les résultats. Je raconte.

10 heures moins le quart : maman me dépose en voiture devant le lycée Notre-Dame à Saint-Germain. Je retrouve Mathieu et Camille. Le lycée ouvre presque tout de suite : heureusement, car il pleut. On descend dans la cour, on entre dans un hall, les listes sont affichées sur une colonne. Mon nom et celui de S* figurent dans la liste des mentions « très bien ». J’appelle Juline et maman. Puis, je vais chercher mes notes (et celles de S*). S* m’appelle. Je retrouve les autres élèves et quelques profs : M. Abidi, M. Battelier, M. Tartary et Mlle Évin qui sont contents pour nous (on a presque tous réussi, il y a peu de déçus).

Quant à B*, je l’ai aperçu furtivement, mais je n’ai pas réussi à aller le voir. Plus tard, je vois M*. Il arrive à ce moment-là. Je parviens seulement à lui demander sa note : 10,02. Incroyable ! Il est fou. Mais pas question de rester avec lui, c’est au-dessus de mes forces. On reste en groupe un moment, avec lui, elle, moi, Camille, Arthur, Nicolas… J’ai vu Amandine, je lui ai donné le dessin, on a échangé nos adresses. Ensuite, j’ai osé demander à B* de m’écrire son adresse, promettant de ne pas le harceler (ruse : comme il me l’écrit lui-même, ça me fait un souvenir de lui, car je n’ai pas d’autre chose écrite de sa main, à part son numéro de téléphone). Nicolas nous raccompagne en voiture jusqu’au château, Camille et moi. De là, je rentre à pied.

J’écris un SMS à Adeline, que je n’ai pas vue. Un autre à Mathieu. Un autre à Benoît, qui doit passer le rattrapage (si je m’étais attendu à ça… !) Je passe chez S* pour donner son livret scolaire à son frère et à sa sœur. J’en profite pour leur vendre mon manuel d’histoire.

En rentrant à la maison, surprise ! Dans ma chambre, Juline à suspendu au plafond une douzaine de nuages, étoiles, poissons, bonshommes et messages découpés dans du papier de couleur : ça fait un mobile, c’est rigolo, c’est super. Je n’oserai jamais le décrocher !

Je vais au lycée rendre les manuels scolaires qui ne m’appartenaient pas. J’y rencontre Mme Tesson, la proviseure, qui me félicite. Ça fait plaisir.

Surtout, je rencontre — vous savez qui ? B*. Je n’ai même pas été surpris, puisque j’étais justement en train de penser à lui. Je pensais que j’allais le voir (alors que la probabilité était infime, puisque nous pouvions rendre nos livres n’importe quand, hier ou aujourd’hui). Il me dit que sa mère l’attend. Tant mieux. Je n’aurais pas su passer une minute avec lui.

S* me rappelle dans l’après-midi, elle a l’air de se plaire déjà à Madrid, je suis sûr qu’elle va s’adapter vite.

Maman était très contente de mon résultat. Elle nous a donné cent euros chacun, à moi et à Juline (qui a eu de très bonnes notes à la fac). Je ne sais pas si je les mérite.

J’ai commencé à dessiner B* : j’ai fait les deux premières planches, elles sont très réussies. Je sais que ce n’est pas bien : j’aurais dû finir le scénario d’abord…

Plus tard

J’ai dessiné les planches 3 et 4 et j’ai fait le scénario jusqu’à la planche 34. Restent deux chapitres : « 17 juin » et « 23 juin ».


Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no5 (intitulé B*, 8 juin – 1er août 2005), j’ai dix-sept ans.

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