J’ai eu envie de relire Ours du soir, espoir : cet épisode d’Anatole Lebrun que j’avais trouvé si mauvais qu’il n’est jamais sorti de mes cartons. Ce qui m’a amusé, c’est que j’ai eu l’impression de refaire, dans Bienvenue au club, ce que j’avais essayé de faire dans cette BD ratée : à la fin de la soirée, les deux personnages se retrouvent côte à côte sur un canapé, à s’apercevoir de leur homosexualité commune, et parler de cela un verre à la main. Quand j’ai fait Ours du soir, espoir, j’imaginais une situation que j’avais envie de vivre. Dans Bienvenue au club, c’est presque la même situation, mais bien vécue !
Ce matin, j’étais seul, maman et Juline étaient à La Défense. J’ai travaillé à l’ordinateur, sur mon journal… Je me suis passé plusieurs fois la bande-annonce du Temps qui reste, qui est d’une grande beauté : on pleure déjà, avec cette minute et vingt secondes. J’ai gardé en tête toute la journée la musique de la bande-annonce (qui n’est pas dans le film, d’ailleurs) : Perfect Day de Lou Reed.
J’ai écrit une lettre à B*, je lui ai fait un dessin, et j’ai mis le tout dans une enveloppe avec Bienvenue au club et Bazart no1. Une enveloppe que j’ai faite moi-même en pliant une page de Riad Sattouf découpée dans À nous Paris.
J’ai vu Le pianiste de Polanski, aussi.

Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no7 (intitulé Vincent, Alexandre, Édouard et les autres, 29 novembre 2005 – 18 mars 2006), j’ai dix-sept et dix-huit ans.