Mercredi 21 décembre 2005

Premier jour de l’hiver.
J-3 avant Noël.
Elton John se marie.
Je suis seul à la maison.

J’ai « travaillé » : j’ai pris des photos de mon fauteuil, selon le même procédé que pour ma lampe de bureau. J’ai été les tirer à la borne photo du Monoprix et j’en ai profité pour imprimer les deux photos pour mes cartes de Noël.

Je me suis rarement senti aussi bien qu’aujourd’hui.

J’ai eu une autre idée de cadeau pour maman. J’ai acheté une boîte de coton-tiges à quatre-vingt-dix-neuf centimes (c’est la boîte qui m’intéresse, pas les coton-tiges, vous l’aurez compris) : je vais la décorer comme je l’ai fait pour Flore, parce que ça avait bien plu à maman. Mais je vais faire la sienne plus belle que celle de Flore, bien sûr.

Qu’est-ce que je me sens bien ! J’ai passé la journée à ne pas faire grand-chose, à laisser couler le temps, à chanter dans ma tête. Dans la rue, je me regarde dans les vitrines et je me trouve beau. Je chante « All you need is love / Love is all you need. »

Toujours pas de contact avec Alexandre.

Cette nuit, rêve amusant : on apprend dans les médias que Charles Aznavour, a quatre-vingt ans passés, vient de faire son coming out. Cette nouvelle me réjouit d’autant plus que Charles Aznavour est mon oncle : je suis content d’apprendre qu’il y a un autre homo dans ma famille. C’est vrai, ça : comment se fait-il que je ne connaisse pas de pédé ou de lesbienne dans ma famille ? Il y en a forcément, c’est statistique.


Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no7 (intitulé Vincent, Alexandre, Édouard et les autres, 29 novembre 2005 – 18 mars 2006), j’ai dix-sept et dix-huit ans.

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