Hier soir, je me suis décidé à demander à Coline (par SMS) si quelque chose s’organisait pour le 31. Elle me répond ce matin que « C’est en train de s’organiser. » Bon.
Je me suis aperçu que la peinture sur ma « balançoire » était tout écaillée. Merde ! Quelle idée j’ai eue, aussi, de peindre à la gouache sur du plastique. Je suis trop con. Alors je retire tout et je recommence à l’acrylique, en espérant que je n’aurai pas besoin de refaire ce putain de truc une troisième fois.
J’ai bossé aussi les « espaces » de ma nouvelle (cours de Mme Marot) : en particulier la salle de classe. J’en ai trouvé une comme je voulais.
J’ai (enfin !) terminé Le maître et Marguerite que m’avait prêté Célie. C’est de Mikhaïl Boulgakov. Il ya parfois des longueurs, sur les cinq cent pages, mais j’ai beaucoup aimé. Tous ces récits entremêlés, les thèmes étranges, les histoires loufoques.
On a regardé Sideways.
Toujours pas de contact avec « Nicolas ». En revanche, un autre type m’a laissé un message privé sur le forum : un pervers. Enfin, un « pervers », je vous laisse juger : un mec de cinquante ans qui aime les jeunes et qui a une tendance un peu facile à proposer des conversations en privé. Il participe beaucoup aux forum « rencontre »… et au forum « ados » ! À fuir immédiatement.
Je pense tous les jours à Vincent en espérant que, mardi, j’oserai faire ce que je n’ai pas encore osé jusqu’ici.
Un de ces jours, j’irai dans ce « milieu gay » qui suscite en moi autant de craintes que de fantasmes… histoire de ne pas mourir idiot. Histoire de faire voler en éclat mes préjugés. Histoire de ne pas passer à côté d’une chance, si jamais ce « milieu » était une chance.
Voici ce que j’ai pensé : plutôt que de commencer par un bar, je commencerai par fréquenter une librairie. Je serai plus « dans mon élément ». Après tout, même dans un bar hétéro, je n’oserais pas rentrer seul ! Alors, un bar gay… En revanche une librairie, ça doit être plus facile. Ça peut constituer une étape. Une étape dérisoire peut-être (car ce n’est sûrement pas dans une librairie que je ferai des rencontres), mais une étape décisive symboliquement : j’aurai mis un premier pied dans ce monde.
Cette rubrique « Carnets » reprend le journal que j’ai commencé à tenir en 2003. Dans ce carnet no7 (intitulé Vincent, Alexandre, Édouard et les autres, 29 novembre 2005 – 18 mars 2006), j’ai dix-sept et dix-huit ans.