Me revoilà à Luçon. J’ai l’impression que je viens de la quitter — ce qui n’est pas très éloigné de la vérité : je suis parti il y a quinze jours, seulement.
À la gare (un trajet sans encombre, merci — car on ne peut tout de même pas appeler « encombre » cette petite fille qui braillait devant moi tandis que je me concentrais pour lire les dernières pages, si belles, de David par André Dhôtel), à la gare, j’ai été accueilli par A., qui me dit aussitôt que C. m’a préparé de quoi me faire un petit déjeuner demain et que, ce soir, nous dînons ensemble chez Oncle Sam avec d’autres collègues. Un accueil digne de ce nom, quoi !
Le changement, par rapport à la première fois, je vous le dis tout de suite : on m’a déménagé. J’habite désormais à la campagne. La maison est mimi comme tout (je l’avais repérée au cours d’une balade avec J.-E.), mais quand je dis que c’est la campagne, c’est que c’est vraiment la campagne. Ici, pas de pollution lumineuse, ah non ! les étoiles, je les vois. Tout autour il fait noir : je suis le seul habitant. Je vous le prouve tout de suite : de la fenêtre du salon, voici ce que je vois :
Et de la fenêtre de la chambre, c’est kif-kif. Sauf si je mets le flash : alors, la lumière accroche quelques obstacles, tout de même : une maison, un arbre. Ouf !
Voilà qui me change de la rue de la Roquette, quittée ce matin. Une autre ambiance. À cette heure, je l’imagine encore encombrée de monde : ceux qui sortent du cinéma, ceux qui traînent dans les bars, et tous les autres.
Je suis donc à Luçon pour cinq semaines. Se rencontrera-t-on ? Vous pouvez vous inscrire pour l’atelier d’écriture de vendredi, ou bien me rendre visite samedi matin à la médiathèque. Moi, je vais me coucher, en espérant n’être pas dérangé dans mon sommeil par l’écrasante paix de cette nuit.
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